Mariko
La source véritable de l’art est dans notre cœur
Nul ne peut mieux définir l'origine de son art que Mariko elle-même :
« La terre, chair du monde et matière du rêve démiurge. Créer, c’est d’abord modeler la terre brute pour lui donner une forme, vecteur de sens. La terre est pour moi la matière primordiale, chair du monde et réceptacle de toute vie. Mais elle est aussi argile dépourvue d’esprit, et en cela, la matière première des Dieux.
Nul n’échappe à ses origines et à son vécu...
Ma rencontre avec la terre commence dès l’enfance, à Madagascar, où je suis fascinée par le travail des Malgaches et par leurs mains faisant jaillir de la terre des personnages de légende. Jusqu’à l’adolescence, ma vie sera un carnet de voyage, fait d’arrivées et de départs : l’île Maurice, l’île de la Réunion, le Kenya, la Côte d’Ivoire...
C’est au Kenya que j’apprends les rudiments du façonnage de la terre, auprès des Masaïs qui modèlent des êtres fantasmagoriques. Dès quatorze ans, ma décision est prise : je serai une artiste. En Côte d’Ivoire, la Directrice des Beaux-Arts d’Abidjan me prend sous son aile car étant trop jeune pour intégrer l’école, elle m’a donné des cours particuliers.
Plus tard, plus loin, me voilà élève de l’école des Beaux-Arts de Montpellier où, un ami japonais, qui était entré à l’improviste dans mon atelier alors que je cassais une ébauche qui ne me convenait pas, m’a appelé « Mariko, la geisha guerrière ».
Nous présentons les sculptures des 7 Samouraïs intitulée : « la horde des Samouraïs ». Dans cette série, Mariko a réuni les 3 continents qui lui sont chers : avec le rhinocéros d’Afrique, le samouraï du Japon et la croix Européenne.
Le chiffre 7 a une signification symbolique, c’est le dernier jour de la création et de la perfection. Elle a ainsi fait naître des sculptures toutes droits sortis de ses rêves.